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Histoire de Bretenoux

Vieille ville

De ce qui reste du vieux BRETENOUX dont le nom se substitua quelques années plus tard à Villefranche d’Orlinde,  il nous est facile d’en reconstituer le plan primitif. La ville était entourée de remparts à créneaux, de fossés destinés à fortifier les défenses le tout formant un quadrilatère de 140 m de côté. Chaque côté dans son milieu était pourvu d’une porte à cintre brisé. De nos jours une de ces portes est toujours visible. Il s’agit de la porte de la Guierle donnant sur la rivière Cère. Dans la partie sud du bourg subsiste encore quelques pans de murailles fortifiées. L’intérieur de la cité était constitué de rues en damier pavé de galets avec caniveau en leur milieu pour l’écoulement des eaux. Les maisons étaient séparées par des venelles ou andrones. La place était entourée de couverts ou porches dont la plus grande partie a été conservée.

Guerre de 100 ans.

Pendant la guerre de 100 ans le Quercy fut sous occupation anglaise. Le baron de Castelnau en 1360 protesta avec d’autres seigneurs du pays contre cette occupation déclarant que ses terres dont faisait partie BRETENOUX étaient inaliénables et ne pouvaient être séparées de la couronne de France. Lors des guerres de religion il semblerait que BRETENOUX fut épargné, ce qui ne fut pas le cas des communes voisines, grâce en partie à la diplomatie et au prestige du Baron de Castelnau.

Confrérie des pénitents

ll manquerait un chapitre à l’histoire de  BRETENOUX si l’on passait sous silence l’existence de la confrérie des Pénitents bleus « 1602–1875 ». Les Confréries des Pénitents abondaient jadis en France comme en Espagne et en Italie. Elles répondaient aux besoins que ressentait la chrétienté de s’unir dans le malheur pour implorer Dieu et mériter sa miséricorde.

Pénétrées de l’esprit de l’Évangile mais laïque et indépendant (L’évêque n’avait qu’a approuver le statut ou règlement) elles s’administraient ensuite elles-mêmes. Dans la paroisse elles ne seront pas une entrave mais plutôt un auxiliaire puissant pour le clergé qui pourra compter sur leur dévouement. Une chapelle leur fut consacrée ; cette chapelle dont la façade principale donnée sur la place des Consuls fut détruite en 1920.

Accident de 1749

En 1749 la commune fut endeuillée par un accident. A cette époque la liaison rive droite et rive gauche de la rivière Cère était assurée par un bac. Des personnes des communes voisines venues assister à l’office du dimanche avaient pris place sur « le plus grand vaisseau du port  quand celui-ci par un triste accident coula à fond ».Huit personnes furent sauvées et une trentaine périrent noyer.

De la Révolution à nos jours

Sous la Révolution, BRETENOUX devint un chef-lieu de canton du district de Saint-Céré puis de l’arrondissement de Figeac. De cette époque à nos jours plusieurs faits plus ou moins importants se rattachent à l’histoire locale. En 1848 le révolutionnaire et socialiste Louis Auguste BLANQUI traqué par toutes les polices se réfugia à Bretenoux. Grâce à la complicité d’un habitant le docteur Lacambre il réussit à échapper aux gendarmes avant de se faire reprendre. Il est à noter également la venue à Bretenoux de Pierre Loti qui dans son adolescence venait passer ses vacances chez son «oncle du Midi » et dont il relata son séjour dans le roman d’un enfant. En 1891 fut inaugurée la gare de Bretenoux_Biars sur une portion de la ligne de chemin de fer reliant Aurillac à Saint-Denis-Les Martel. Ce service de transport fut complété à partir de 1907 par une ligne des Tramway du Quercy reliant cette gare à la ville de Saint-Céré.

Comme dans les campagnes lors de la guerre de 1914 1918 de nombreux jeunes hommes de la commune furent tués aux combats.

La débâcle de 1940 amena sur notre territoire une forte colonie de Lorrains et de Polonais.

Lors de la seconde guerre mondiale la commune subit la répression nazie du « régiment SS Der Führer » appartenant à la division SS Das Reich. Le 8 juin 1944 au matin, 27 maquisards avaient barré le pont sur la Cère avec des nombreux troncs d’arbres. Le 9 juin 1944 les Allemands attaquèrent. Au cours des combats qui s’en suivirent 19 maquisards trouvèrent la mort ainsi que 13 victimes civiles.

Contrairement à ce qui est communément admis, cette division quitta ses cantonnements le 7 juin 1944 non pour rejoindre à marche forcée la Normandie, comme la date pouvait le laisser supposer mais pour mettre fin à l’insécurité qui régnait dans le périmètre Brive Clermont-Ferrand Limoges alors que les maquisards étaient persuadés que leur action avait pour but de freiner la progression de renfort C’est seulement le 10 juin que parviendra à cette division l’ordre de rejoindre cette région.

Histoire de Bretenoux

Le nom de BRETENOUX apparaît pour la première fois dans le cartulaire de l’ancienne abbaye Bénédictine de Beaulieu sur Dordogne conservée actuellement à la Bibliothèque nationale de France. Ce document permet d’affirmer que BRETENOUX existait déjà en l’an 866 sous le nom qu’il porte aujourd’hui. C’était une « villa » c’est-à-dire une réunion de propriété rurale appartenant à la Centaine D’Excidium (la centaine était une subdivision administrative de la vicomté de TURENNE. Vicomté située dans le département actuel de la Corrèze)

BRETENOUX pris de l’importance quand les seigneurs de Castelnau fondèrent une bastide du nom de «Villa franca ad Orlinda ». Le baron Guérin de Castelnau octroya sa première Chartres en 1277 presque aussitôt après sa fondation. Cette charte définissait et précisait dans un accord mutuel les droits des seigneurs et les obligations des habitants de la Bastide. Ces « innovations » étaient à l’époque considérées comme libérales, abolissant définitivement le servage. Selon la Chartre de 1277 la Bastide était administrée par quatre consuls élus par les habitants pour un an. Ceux-ci prêtaient serment de défendre les intérêts du seigneur et ceux de la ville. Quatre consuls étaient assistés de huit conseillers.

Tous prêtaient serment au seigneur. Comme marque de leur autorité les consuls étaient chargés de la police de la cité, de lever la taille (corvée peu enviable) d’assurer le bon état des places, des rues, de veiller sur les foires et marchés, de contrôler les marchands, bouchers, boulangers, tailleurs, et autres artisans. Ils assuraient également la garde de jour et de nuit des remparts et des portes de la ville. Ils étaient consultés pour la création des officiers de la baronnie des juges bayles et sergent.

Le seigneur de Castelnau ayant à cœur de tenir sa Villefranche bien peuplée exemptait ses habitants de tout péage dans les terres de la baronnie ainsi que pour la traversée de la Cère et de la Dordogne. Ils jouissaient des droits de pêche dans les rivières et ruisseaux. Ils pouvaient vendre à leur gré les denrées dont ils disposaient et acheter celle dont ils avaient besoin. Ladite charte fut confirmée et plus ou moins modifiée en 1314 par Manfred  et en 1554 par Jacques tous deux seigneurs de Castelnau.

D’après Paul Delpeyroux